Est-ce que je m’adresse toujours au bon public, à mon client idéal?
Quand tu as lancé ton projet, tu as sûrement vu l’information passer: il faut définir ton public cible, ton client idéal. Et tu l’as sûrement fait. Et si ce n’est pas le cas, eh bien… il n’est jamais trop tard! Parce que c’est justement ce que je te propose de faire désormais: revoir ton public cible. T’assurer que tu t’adresses toujours aux bonnes personnes, à travers ta communication, ta façon de parler, les réseaux sur lesquels tu es présent.e. C’est qu’il y a toujours une différence entre la théorie et la pratique (tu le sais quand tu vois le résultat de ce cake dont tu avais trouvé la recette sur Pinterest), et que le public que tu as défini comme ta cible au début n’a peut-être pas répondu présent, ou qu’il a évolué. Tu remarqueras peut-être donc que les personnes qui sont tes clientes aujourd’hui ne sont pas celles que tu visais de base. Mais si ton affaire fonctionne pas trop mal et que tu y prends du plaisir, alors ce n’est pas grave! Il est temps de te concentrer pleinement sur ces clients-là, en leur proposant désormais une communication faite pour eux; ils se sentiront encore plus concernés et se transformeront en ambassadeurs, oh yeah.
Est-ce que je réponds bien à un besoin? Est-ce que j’apporte un vrai service?
C’est une question que tu peux aussi te poser. Car c’est la base d’un business qui tourne – si personne n’a besoin de ce que tu fais, alors personne n’achète. Je sais qu’on nous parle beaucoup de « nécessaire » ces temps, mais tu peux aussi répondre à un besoin sans vendre du PQ, promis. Peut-être aussi que tu peux penser que personne n’a actuellement envie de s’acheter l’un de tes bijoux, p.ex. Eh bien, tu serais étonné.e! En cette période, beaucoup de personnes cherchent à s’apporter du baume au coeur, à donner un sens à leurs envies, à leurs achats. Ne dénigre pas le bien que ton travail peut faire autour de toi.
Si ton entreprise est bien positionnée et à l’écoute de son public, tu auras aussi des clients fidèles qui souhaiteront continuer à te soutenir pendant les moments durs. Tu as donc moins de risques de tomber dans l’oubli.
Quelle est ma valeur ajoutée?
Ouais, dans cet article, on va pas mal parler de comm #sorrynotsorry. Quand je te dis valeur ajoutée, je pense à cette chose différente que tu as par rapport aux autres entreprises du milieu (je ne te parle pas ici d’un point de vue finance ou commerce de détail, mais bien de communication). Ce qui fait que les gens viennent vers toi et pas un.e autre, et réellement par choix (à mon sens, les prix cassés, c’est pas un argument). À nouveau, dans ce contexte de crise, je te conseille d’analyser ce que tes clients aiment et attendent de toi : un contact humain, une qualité indéniable, une éthique irréprochable? Une fois que tu auras déterminé cela (ça devrait faire partie de ton plan comm, mais à nouveau, ça a pu ne pas être fait ou avoir évolué), fais en sorte de ne pas passer à côté durant cette période. Tu risquerais de décevoir ton public, qui est peut-être même plus exigeant et à l’affût des maladresses actuellement.
Quel est le message que je souhaite faire passer?
À nouveau, il s’agit de ne pas t’éloigner de ce qui fait ton unicité, de changer soudainement de cap parce que la situation le permet. Cela pourrait être perçu comme un opportunisme déplacé. Imagine, une entreprise vendait des maillots de bain, et abracadabra, elle se reconvertit dans la fabrication de masques qu’elle vend à prix d’or, avec un message alarmiste? … On est d’accord, c’est extrême, mais tu as l’idée. Bien sûr, il faut tenir compte des grands changements que l’on vit actuellement et s’adapter, rebondir! Mais garde toujours en tête ton message, ce qui te rend unique et crédible, ce que ton public apprécie et recherche. Tu vends des bougies artisanales et naturelles, parce qu’elles rendent la vie plus douce et préservent l’environnement? Continue de mettre l’accent sur le bien-être qu’elles procurent, et n’invente pas une nouvelle odeur qui soi-disant booste les anticorps et prévient du Coronavirus, oh que non…
En temps de crise, est-ce que j’adapte mon offre, mes services?
Je ne t’apprends rien et tu le sais sûrement même mieux que moi, tout est chamboulé. Tu as peut-être dû fermer les portes de ta boutique, de ton resto, de ton salon. Mais si tu veux continuer durant cette période (tu as aussi le droit d’accepter la situation ainsi si c’est ce dont tu as besoin), alors il va falloir rebondir rapidement, et adapter son offre, ses services, ses méthodes de livraison et de paiement. Pas faire le grand écart complet — tu risquerais un claquage quand les choses reviendront à peu près à la normale — mais trouver comment faire un petit pivot dans ton business, pour te permettre de continuer au moins un peu ton activité durant ce coup dur.
Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de se mettre au digital.
Les contacts doivent être limités, le télétravail entre dans les habitudes, les apéros se font par Skype… pour une fois, toute cette technologie met tout le monde d’accord: elle nous permet d’entretenir nos relations humaines. Et c’est beau! Je te conseille donc de réfléchir à quel(s) moyen(s) tu peux mettre en place pour continuer de proposer tes services en ligne. Bien sûr, tu peux ouvrir un shop en ligne (site e-commerce), ou prendre les commandes via Facebook, les messages privés d’Instagram, ou même WhatsApp… Tu peux proposer un petit abo pour des séances de sport/yoga que tu filmes. Ou un document à télécharger avec des exemples d’auto-massage, ou un petit guide de sophrologie. Bref, à toi de faire marcher ta créativité, je suis sûre que tu peux trouver quelque chose qui pourra servir à tes clients! (et sinon on peut bien sûr en discuter ensemble!)
D’accord pour adapter mon offre, mais : gratuit, payant?
C’est sûr que la question se pose. Tu as sûrement vu qu’un bel élan de générosité s’était mis en place déjà aux premières heures du confinement. Et ça aussi, c’est beau! C’est donc à toi de t’écouter: si tu as envie d’offrir quelque chose à ta communauté, n’hésite pas, c’est un grand geste, qui peut même fidéliser certaines personnes. Mais n’oublie pas non plus que tu as besoin aussi de faire rentrer un peu d’argent, tu as une entreprise à faire tourner. Et les gens en ont plus que jamais conscience! Et si l’idée de faire des prix normaux te gênent, tu peux les réduire un peu (en le précisant), ou proposer un prix libre. J’ai la nette impression qu’on se rend de plus en plus compte de ce qu’être indépendant/gérant dans ces conditions signifie. Personnellement, je suis ravie de donner un peu de mon argent à ce type d’entreprises, plutôt qu’aux géants qui sortiront de toute façon encore grandis de cette crise.
Et la concurrence, dans tout ça?
À mon avis, la concurrence comme on la présente dans ces fameuses grosses entreprises, n’existe pas vraiment quand il s’agit de business à taille humaine. C’est mon côté bisounours peut-être, mais je suis persuadée qu’il y a plutôt moyen de s’entraider, que chacun apporte son soutien, ses conseils, qu’on se serre les coudes. En plus, si tu as lancé ton entreprise de manière appliquée, tu as ta propre clientèle cible, ton message et tes valeurs à toi, ta personnalité à part – bref, tu te démarques. Et chacun est différent, et il y a de la place pour tout le monde. La concurrence ne doit donc pas te paralyser ! Au contraire, tu peux observer tes « camarades » (je vais trop loin?) pour t’en inspirer et apprendre de leurs méthodes, il n’y a rien de mal à ça.
Oser vendre en temps de crise
Tout le monde est dans le même panier (et pour une fois, tout le monde, c’est vraiment la planète entière n’est-ce pas?). Je prône le ralentissement, la fin du capitalisme et de la course au fric, mais tout ne doit pas s’arrêter pour autant. Ton entreprise à taille humaine, tu y as mis tout ton temps, tes rêves et tes tripes. C’est typiquement de celles qui doivent pouvoir continuer à fleurir! J’imagine que pour toi, c’était peut-être déjà compliqué de te dire que tu « vendais » avant (syndrome de l’imposteur, tabou de l’argent, tout ça). Mais tu ne dois pas t’arrêter pour autant, oh non! Tant que tu restes honnête et dans l’éthique, c’est OK de vouloir encore gagner de l’argent. Déculpabilise et souviens-toi que ce que tu fais à du sens pour certains… à commencer par toi!
Attention : OK pour continuer à proposer tes produits et services, à les adapter tout en restant en adéquation avec tes valeurs et ton message, parce que ton public a peut-être encore besoin (à sa manière) de ce que tu proposes. Par contre, fais en sorte de vraiment respecter les consignes d’hygiène et de sécurité, et les règles du confinement, c’est hyper important et on ne rigole pas avec ça!
Tes produits sont entièrement digitaux? Yes, go. Tu dois faire livrer? Essaie de programmer des pré-commandes qui seront envoyées une fois que la crise se calmera, que les services de poste ne seront plus saturés (ils prennent des risques immenses). C’est quelque chose que tu peux livrer toi-même? Si tu respectes toutes les règles et que tu es particulièrement consciencieux.se, je pense que c’est possible. Mais fais en sorte de t’en assurer auprès des autorités compétentes, c’est toujours mieux que de prendre trop d’initiatives – on ne parie sur la santé des gens.
Voilà pour ta petite boîte à outils spéciale communication en temps de crise!
J’espère que ça aura pu t’aider à faire des choix ou à te rassurer sur certains points. N’hésite pas si tu as des questions, je serais vraiment ravie de pouvoir t’apporter mon aide… d’une façon ou d’une autre 🙂 Il y a encore d’autres choses que tu pourrais faire pour ton entreprise durant une période compliquée comme celle qu’on vit actuellement, des choses moins tournées communication, mais plus vers toi, l’entrepreneur.se !
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