Bien sûr, tout cela a un prix! Tu peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre comme qui dirait. Alors, voilà une liste non-exhaustive des choses un peu moins fun, celles qu’en principe les salariés ne vont pas t’envier DU TOUT.
1/ L’insécurité
L’être humain et son cerveau sont faits pour apprécier la stabilité. Il y a des caractères différents, bien sûr, mais de base, on en est là. Or, la vie freelance, c’est les montagnes russes. En bois et avec les vis qui grincent. On peut essayer de renforcer les fondations, et même y arriver très bien. Mais ça continuera de tanguer pas mal. On parle surtout de l’insécurité financière, pour aujourd’hui, mais aussi pour demain (on est pas gâtés par le système franchement). Faut déjà penser à la retraite alors que t’essaies juste de te faire un petit salaire tous les mois, p.ex. Mais il y a aussi d’autres formes d’insécurité : le fait de ne pas forcément savoir comment les choses vont évoluer, comment surmonter ce défi, comment entretenir correctement sa vie sociale, etc. Bien sûr, c’est le cas de tout le monde. Mais quand tout repose sur tes épaules, ça met la pression.
2/ La pression
Justement. Pas facile de rester zen 7j/7 quand autant de paramètres rentrent en jeu, et que c’est à nous d’en tenir le compte. Pas facile de lâcher du lest quand on a l’impression que ça va nous plonger un peu plus dans l’insécurité. Pas facile de ne pas culpabiliser ou de se mettre la pression quand on sait que c’est nous-mêmes qui menons la barque, avec notre vécu et nos croyances et nos blocages (et nos forces, mais ça, on y pense pas! ^^). C’est donc un travail de tous les jours pour apprendre à un peu plus lâcher prise.
3/ La culpabilité
Ce mode de vie freelance est assez nouveau, et donc rien du tout ancré dans notre inconscient. On s’en veut donc de prendre du temps pour soi, de ne pas avoir été assez productif.ve, de s’être « laissé.e aller », d’avoir fait une minime erreur qui nous semble monumentale et impardonnable… Bref, la culpabilité fait partie du lot, et il faut apprendre à lui tirer la langue, nah, comme ça.
4/ La solitude
Tout dépend ta façon de travailler (si tu bosses à la maison p.ex.), il est possible que tu te retrouves passablement seul.e d’un point de vue réellement physique. Plus de collègues pour te raconter de vive voix leurs déboires et leurs joies… Bien sûr, il y a des solutions à cela (et à tout le reste, hein), grâce aux moyens de communication actuels et à toutes les rencontres qu’il est possible de faire sur les réseaux. Il faut juste y mettre un peu du sien pour garder contact avec ses amis malgré son nouvel emploi du temps, et entretenir des relations pros pour continuer à s’inspirer et s’entraider. Ce dernier point est important aussi, car tu risques de te sentir quelque peu incompris.e dans ton entourage s’ils ne sont pas dans une situation semblable à la tienne…
5/ La différence et l’incompréhension
Dernier point et pas des moindres selon les personnalités. Le mode de vie du freelance est méconnu, parfois difficilement accepté selon les milieux et les pays. Cela signifie donc que tu devras peut-être régulièrement t’expliquer ou faire face à de l’incompréhension, voire du mépris ou du dédain. Pas franchement cool quand tu sais tous les efforts que tu mets là-dedans. Tu vois sûrement ta différence comme une force, et tu as raison; mais parfois, elle peut se révéler plus lourde à porter — et c’est humain.
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