Être ou ne pas être sur les réseaux sociaux pour son entreprise?
Mon histoire d’amour-haine avec les réseaux sociaux
Insta et moi, toute une histoire 😂 J’ai transformé mon compte perso en “compte pro” (comprendre par là, public) en 2019, quand j’ai lancé ma communication pour Slowane via mon site internet.
Je commençais à parler de mes projets clients, à montrer quelques illus (aaah vivement que je m’y remette) et à documenter mes émotions et mon parcours en tant qu’indépendante à temps partiel.
2020 : je me lance à 100% à mon compte, en même temps que le fameux coco confine le monde entier, yay!
À ce moment-là, je m’éclate assez bien sur Instagram, heureuse de pouvoir échanger avec d’autres personnes, de partager toutes ces émotions et de découvrir le monde de l’entreprenariat et du “web entrepreneur”, du business en ligne.
🚩 Sauf qu’à force, je tombe dans le piège de l’algorithme et de ses nombreux changements : j’ai toujours été récalcitrante à utiliser les nouvelles options (stories, reels…) et je perds plaisir à créer du contenu.
🤯 Je me compare sans même m’en rendre compte, je vois tout ce que les autres graphistes et entrepreneurs sortent comme nouvelles offres, nouveaux projets, etc. Un live par semaine, un post par jour, un reel tous les deux jours…
Bref, le rythme d’Instagram me stresse, alors que moi, je poste très, très peu (même si toujours avec autant de plaisir à partager ma vision 🤩).
Mais je continue de consommer le contenu des autres, d’aller mettre des likes et quelques commentaires, et de scroller, scroller, scroller, soi-disant pour “faire de la veille”. LOL.
Plutôt que de m’inspirer comme j’essayais de m’en convaincre, je me sens paralysée.
La comparaison, même (et surtout) inconsciente, est un comportement totalement humain… que les réseaux sociaux exacerbent.
LA question à se poser : est-ce que j’ai besoin des réseaux sociaux pour communiquer sur mon entreprise? Qu’est-ce que je choisis?
J’ai toujours voulu mettre mes valeurs au centre de ma vie et donc, de mon entreprise. C’est très important pour moi que mon quotidien colle avec mes envies.
Alors, est-ce que je garde Instagram? Comme je le disais, cette question me turlupine régulièrement depuis toutes ces années.
➕ J’y vois des avantages réels et non-négligeables:
- de nouvelles rencontres humaines, certaines sont même devenues des amitiés 🥰
- des échanges hyper intéressants, l’ouverture sur plein de sujets différents
- des “collègues” à distance, ça fait du bien de ne pas se sentir seule dans le game
- la multi-potentielle en moi adore voir ses centres d’intérêt réunis au même endroit (même si l’algorithme fait un peu trop une fixette sur les loulous 🐶😂)
- et bien sûr, cette visibilité m’a permis de trouver des nouveaux client·es aligné·es à ma vision ! Je pense que 40-50% de mes mandats viennent de là :O)
➖ Mais aussi de nombreux inconvénients:
- Comparaison, même inconsciente, presque constante
- Infobésité, je me sens débordée et envahie par tous ces contenus, qui finissent par se ressembler (merci les trends!)
- Perte de temps, d’attention, de concentration… phénoménale. J’ai l’impression de me transformer en poisson rouge et, même avec un timer, je consomme beaucoup trop les réseaux sociaux à mon goût.
- Anxiété, stress
👉 Je passais mon temps à contrebalancer ces faits pour prendre une décision, et au final, je stagnais dans une situation qui ne me convenait pas.
Bien loin de mes valeurs de communication alignée à soi et pleine de kiff et de naturel, n’est-ce pas? 😆
Faire un gros break pour remettre les pendules à zéro
En juillet (2024), j’étais un peu au bout du rouleau, sur différents plans de ma vie.
La fatigue avait fait sa place et s’était durablement installée, malgré mes bonnes intentions et habitudes de “vie slow”.
Sauf que le stress chronique, c’est une possibilité, même avec un rythme moins “poussif” que celui que la société nous vend… Et pour moi, c’est devenu une réalité.
Même si la situation ne s’y prêtait pas aussi bien que je l’aurais souhaité (control freak, bonjour 👋), j’ai pris la décision de faire un gros break avec mon entreprise.
J’ai pris 4 semaines de pause, durant lesquelles j’ai consciemment décidé de ne RIEN faire: place à la contemplation, au bouquinage dans le jardin avec mon chien, à l’écriture intuitive, au voguage de cerveau et des pensées. 🧡
C’était le moment idéal pour couper avec les réseaux sociaux, faire une détox d’Instagram, et voir comment je me portais sans!
J’ai donc supprimé l’application de mon téléphone, et pris la décision consciente de ne plus m’y connecter non plus sur l’ordinateur, durant 4 semaines au minimum. Here we go! 🔥
Quitter Instagram pendant un mois : comment ça s’est passé, les conséquences et mon ressenti
Quitter Insta : comment je l’ai vécu?
Je ne voulais pas me mettre de pression, ce n’était de loin pas mon but. Donc, je m’étais dit que “je verrais bien comment je gère”, sans m’interdire un petit passage sur l’app de temps à autre.
Les premiers jours, j’ai vraiment vu à quel point on peut parler d’une certaine forme d’addiction, ou du moins, de réelle habitude invasive.
À chaque moment de “flottement” ou d’ennui qui pointe, j’avais envie de cliquer sur ma petite icône d’Insta, sauf que oups, elle avait disparu! 🤪 J’ai donc vite pris conscience d’à quel point ouvrir Instagram était devenu un réflexe.
Mettre de la conscience et de l’intention dans son envie d’utiliser Instagram : c’était une expérience hyper intéressante.
Mode observation de moi-même activé! 🥸
🙌 Étonnamment, cette envie réflexe a relativement vite disparu!
Après 2-3 jours, c’était bon, j’avais carrément oublié l’existence d’Instagram.
Je redécouvrais tout le temps que l’on peut gagner à s’éloigner des réseaux sociaux.
📚 J’avais prévu de remplacer mon “scroll” par de la lecture, et ça n’a pas manqué: j’ai dévoré 7 livres en 6 semaines! Une passion qui me manquait énormément, alors qu’elle était juste à portée de main 🫶
En arrêtant d’utiliser les réseaux sociaux, mon anxiété s’est aussi réduite.
De ne plus savoir ce que faisaient mes “collègues” et mes “concurrents”, et tous les gens sur Insta d’ailleurs, m’a permis de moins me comparer et de réellement aller à mon rythme (et respecter ma pause pro au passage 😉).
Par contre, j’ai réalisé que je ne savais plus trop ce que faisaient certaines personnes de leur vie, c’est particulier.
Sans voir les “stories” de ses connaissances, on n’est plus au courant de leurs activités sans devoir leur écrire “salut, quoi de neuf?” comme à l’ancienne 😆 Même mes amies super proches partaient du principe que “j’étais au courant” puisqu’elles l’avaient posté en story sur Insta (photos de vacances p.ex.). OUPS.
Il faut donc être assez claire sur le fait qu’on n’est plus sur les réseaux, et l’habitude vient petit à petit.
Mais franchement, j’ai KIFFÉ en fait! 😃 (résumé concis du truc)
Les conséquences de ne plus être sur les réseaux sociaux pour son entreprise (pendant 1 mois)
Je n’ai pas encore beaucoup de recul sur ce que ça a pu “péjorer” dans ma communication.
Pourquoi? Parce que… je ne suis pas encore officiellement revenue sur Instagram (début septembre 2024) 😂
Je me suis juste reconnectée quelques fois pour lire mes messages et voir certaines informations, en mode fantôme 👻 car sans poster ni même mettre une petite story.
La vérité, c’est que je m’ennuie désormais sur Instagram 🥱
Quand je m’y connecte, je me sens très vite à nouveau envahie par des contenus, des pubs, des reels.
Même si j’ai encore réduit mon nombre d’abonnements (je suis 377 comptes, presque 100 de moins qu’avant ma pause), il y a encore trop d’informations…
J’ai l’impression que tout se répète, se ressemble.
Et comme je ne veux plus penser que “j’ai des problèmes à résoudre” (Insta avait fini par me convaincre que j’avais tel symptôme + telle peur + tel truc, parce que je dors sur le côté avec une jambe qui sort du duvet 🤣)… et que je considère que je n’ai besoin de rien dans l’urgence (pas besoin de me mettre à boire du maté, d’acheter la nouvelle lampe à la mode ou de refaire mes sourcils)… Eh bien, j’ai la flemme de consommer ces contenus.
🌈 Sorry pour les personnes extraordinaires qui font un job passionnant sur Insta, mais je déborde encore. Alors même que j’y vois des choses vraiment magnifiques et inspirantes!
Mon ressenti, actuellement (septembre 2024)
Est-ce que je vais revenir sur Instagram? (Facebook, c’est définitivement mort aha, sauf pour le Marketplace) Je pense que oui.
Mais en suivant des règles et des objectifs, et en respectant d’autant plus mes valeurs!
Je vais faire ça petit à petit. Je crois que, actuellement, j’aurai plus de plaisir à reprendre la rédaction d’articles (j’aime aller en profondeur), et peut-être bien à lancer cette newsletter qui me fait de l’œil depuis des années (oui) 👀.
Une communication alignée, c’est avant tout ça: une communication qui s’adapte à nos envies, à nos changements, qui s’ouvre aux possibilités et aux tests. Parce que la vie, c’est ça aussi!
Après plus de 4 ans à communiquer sur Insta comme si j’en étais un peu captive, je veux définitivement reprendre les rênes.
Et c’est là qu’interviennent deux nouveaux éléments pour aider à contrôler sa consommation des réseaux sociaux et à communiquer à son rythme : le minimalisme digital et la slow communication 💕
Le minimalisme digital, la slow communication : d’autres façons de communiquer pour son entreprise, avec ou sans les réseaux sociaux
Car ce qu’on oublie trop souvent, c’est qu’il existe d’autres moyens que les réseaux sociaux pour communiquer et rendre son entreprise visible!
C’est d’ailleurs ce que je répète souvent à mes client·es, particulièrement quand on termine la phase d’introspection qui permet de trouver comment créer le lien avec sa clientèle idéale. Souvent on pense, “par défaut”, qu’il faut être sur Instagram et les réseaux sociaux pour trouver des clients.
👉 Et les “il faut” et les “je dois”, tu sais ce qu’on en fait dans une comm’ alignée?
On les em*erde 😜
Plus sérieusement, si ça te rebute vraiment (et qu’il ne s’agit pas “juste” d’une peur à dépasser, une zone de confort à agrandir), il y a toujours moyen de trouver d’autres méthodes de communication. Comme p.ex. le réseautage en présentiel, la rédaction et la diffusion d’articles, la newsletter, la publicité et les publications dans d’autres médias, … mais ça sera sûrement le sujet d’un autre article!
La slow communication
Dans tout ça, la slow communication est une vision de la comm’ qui te permet d’aller à ton rythme, de respecter ton temps et tes valeurs.
Pas besoin de jouer le jeu des algorithmes, de t’épuiser à produire du contenu et de te perdre là-dedans, alors que tu as ton cœur de métier 💟
Le but est de créer une stratégie qui te ressemble et t’apporte du plaisir au quotidien, pour atteindre tes objectifs pro et perso.
À lire aussi : Suivre une stratégie ne t’aidera pas à réussir, sauf si…
Le minimalisme digital
Vers la fin de ma pause, j’ai lu le livre “Le Minimalisme Digital” de Cal Newport (l’auteur du célèbre “Deep Work” que je compte bien découvrir aussi héhé).
Sans le savoir, j’avais appliqué nombreux de ses conseils et préceptes, et d’autres vont bien m’aider pour la suite 💪
Mais c’est hyper motivant de voir qu’il existe des méthodes, une vision de l’utilisation des réseaux sociaux, pour qu’ils arrêtent de nous bouffer notre temps et notre attention…
Et que nous, à l’inverse, nous puissions continuer de profiter des avantages qu’ils offrent.
💡 L’idée est donc de se réapproprier notre pouvoir personnel sur les réseaux sociaux, piédestal de l’économie de l’attention.
Un livre agréable et facile à lire, plein de bons conseils!
Bref, je m’arrête là. À bientôt pour la suite des aventures et merci de m’avoir lue!
Si le sujet t’intéresse aussi, je t’invite à m’écrire dans les commentaires ou par mail 😇
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