Alors oui, dit comme ça, ça paraît bien gros. Mais c’est justement parce que c’est un gros paquet qu’on risque d’en oublier certains éléments. Je te fais donc une petite liste (un peu plus poussée que ça) de ces choses indispensables auxquelles tu dois penser pour pouvoir lancer ta petite entreprise.
1. Travailler et professionnaliser son image
Tu as déjà sûrement réalisé qu’une marque / une entreprise, c’est d’abord un nom, certes, mais aussi une image: une identité visuelle, un branding, et puis une présence à travers son site internet et ses réseaux sociaux.
Bref, tu la reconnais quand tu vois ses couleurs, son logo ou que tu arrives par hasard sur sa page web. On peut transmettre tant de choses à travers ces éléments, qu’il serait dommage de rater sa communication en n’ayant pas une image cohérente et qui donne confiance! Parce que la confiance, c’est la clé.
Alors en tant que graphiste et web designer, bien sûr, tu te doutais bien que j’allais te poser ça là, mais je t’assure, c’est important 😉
2. Définir ton message pour ta communication
Mais tout ça ne sert à rien si l’on n’a pas réfléchi à son message avant! Voilà dans les grandes lignes les sujets sur lesquels réfléchir pour le concevoir :
- – tes valeurs
- – ton public cible
- – ton « pourquoi » , ta vision
- – ta promesse.
De préférence, il faut donc te pencher sur la question avant de te lancer dans la création de ton image. Et puis si c’est trop tard, rien n’est réellement perdu: en effet, même pour une entreprise sur les rails depuis des années, il est toujours bienvenu de refaire un point sur sa communication et donc son message régulièrement, pour s’assurer que tout est aligné. Alors tu ne prends pas de risque à reprendre un peu de temps pour ça.
Pour définir tes valeurs et ton public cible, tu peux commencer par réfléchir aux projets et aux rencontres que tu aimerais vraiment faire. Pas à ce client potentiel qui t’apportera de l’argent à tes débuts (même s’il ne faut pas le laisser tomber pour autant hein); mais plutôt à cette personne dont le mode de vie et la façon de voir les choses te correspondent, et avec laquelle ça serait un plaisir de travailler et d’échanger. Elle partagera les mêmes valeurs que toi, celles que tu peux donc intégrer au message que transmet ta marque / ton entreprise (p.ex., envie de qualité, de fait-main, et de matières premières éthiques).
Et ton pourquoi? Il s’agit de LA raison pour laquelle tu fais ce que tu fais. Cela va plus loin que la solution que tu as trouvé pour répondre à un besoin (on y revient aussi!). C’est ce qui te pousse à te lever le matin et à développer ton projet; et donc aussi ce qui t’aidera à garder le cap pendant les moments « down » ou les coups durs. Cette vision te permet d’aller toujours plus loin dans tes réflexions et tes envies.
Pour te donner un exemple, voici mon « pourquoi » (je te la fais courte) : j’aimerais créer et partager de l’émotion, pour que chaque personne puisse ressentir la Magie de la vie. Selon moi, c’est cette sensation qui nous permet de nous sentir à notre place dans ce monde, et qui le rend donc meilleur. J’ai donc envie de faire tout mon possible pour placer les projets de coeur sur la bonne voie et leur donner toutes leurs chances de réussir, à travers mes compétences professionnelles et humaines. Voilà!
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Définir son “Pourquoi”, sa grande vision
3. Analyser plein de choses en amont
C’est peut-être la partie la moins cool, et pourtant ô combien non négligeable: ton projet peut te paraître le meilleur du monde, il a malheureusement peu de chances d’aboutir si tu n’as pas fait les bonnes recherches avant.
En effet, peut-être que ton idée te semble géniale, mais est-ce qu’elle répond vraiment à un besoin? Est-ce qu’il y a un marché pour ça? Je sais que ces mots peuvent te paraître trop « marketeux », ça peut même faire un peu peur ou repousser (j’ai moi-même encore un petit problème avec ça, mais j’y travaille ;)). Pourtant, tu imagines bien que ton produit, aussi bon soit-il, ne pourra pas être rentable s’il n’y a personne pour te l’acheter. Ouille. Et c’est là qu’apparaît le mot qui fait frissonner : il te faut un Business Plan. Brrrrr.
Bon, pas de panique. Il s’agit d’analyser le marché, la concurrence, les produits et services; de définir une méthode pour ta stratégie, ta logistique, tes finances; de te projeter; et de réfléchir à tes points forts et tes faiblesses. Ouais, ça semble un peu brut et complexe, mais en vrai, ça t’aide vraiment à mettre les choses au clair et à te guider dans tes démarches.
Tu peux trouver plein d’exemples sur le web (hé, y a même des modèles sur le site de la Confédération suisse ici). Garde en tête que cela ne se fera pas en un jour, et que c’est même préférable de laisser mijoter certains contenus quelques semaines, afin de voir comment ils évoluent dans ta tête et ton environnement.
4. On n’oublie pas les formations
En principe, ton idée / ton projet est certainement en rapport avec tes compétences, ton métier ou ta passion de longue date. Mais le monde évolue bien vite, et ce que tu avais appris il y a quelques années a certainement évolué aussi.
Il faut donc garder l’oeil ouvert sur les nouveautés, et se tenir au courant pour toujours garder ses compétences à niveau. N’hésite pas à suivre quelques formations en ligne ou « en vrai » , et à discuter avec d’autres personnes du milieu.
Ah, et simplement pour se mettre à son compte ou se lancer dans la vie d’indépendante : je ne peux que te recommander de trouver quelqu’un ou une structure qui te donnera les bases légales (compta, etc.). Moi, j’avais fait l’erreur d’aller trop vite (et trop bien d’un coup!) et punaise, je suis encore en train d’en baver.
Et puis bien sûr, il y a aussi la grande possibilité que tu te lances dans quelque chose que tu ne connais pas encore vraiment, mais qui t’attire tellement! Tu aimerais p.ex. créer ta marque de bijoux artisanaux, mais tu ne connais pas les bonnes techniques pour travailler la matière? Hop, on trouve une formation pertinente, on se renseigne, on réfléchit, et on s’inscrit si cela nous semble prometteur. Cela peut être des cours sur plusieurs mois, ou coûter plusieurs centaines, voire milliers de francs. Bref, ça peut alléger ton porte-monnaie mais bien alourdir ton agenda… Mais si c’est nécessaire, on appelle ça un investissement, et au final, c’est gagnant! 🙂
En conclusion, tout ça (les recherches sur ton message, à travers tes valeurs, ton public cible, ton « pourquoi »; la création de ton image de marque et identité visuelle; l’analyse et Business Plan; et les formations), cela va te coûter du temps et de l’argent. Et c’est normal.
Le but d’un investissement, c’est d’avoir des résultats par la suite, même s’ils peuvent être difficiles à voir au début. Mais les retours devraient être principalement positifs, alors pourquoi tant hésiter? Je comprends que cela puisse faire un peu peur, mais il s’agit aussi de se faire confiance et de se donner toutes les chances de réussir.
Mais, on est d’accord: pas de précipitations, car au final, on est assez grand pour savoir ce qui est bon pour nous!
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